Superposition de courbes chronologiques ayant deux échelles

Superposition de courbes chronologiques ayant deux échelles

On peut par exemple représenter l'évolution de l'indice des prix de détail de 1914 à 1939 et, sur le même graphique, celle des taux annuels de variation de ces prix. Les deux grandeurs sont représentées avec les mêmes valeurs d'abscisses (les années) mais pas la mêmes valeurs d'ordonnées (d'une part un indice, d'autre part un taux).

Le contraste est frappant entre la continuité de la montée des prix, qui quintuple de 1914 à 1939, avec des périodes d'accélérations et des périodes de ralentissement, et le caractère très fluctuant du taux annuel de variation, qui varie entre les limites extrêmes de +39 % et -13 %. Ces fluctuations ont eu des effets conjoncturels très forts mais dans le long terme, c'est l'impression de croissance continue qui prévaut.

Plus simplement la technique des superpositions de courbes est particulièrement suggestive pour analyser les récurrences saisonnières. Ainsi la représentation de courbes mensuelles de certaines valeurs en superposition sur plusieurs années permet de se faire une première idée des mouvements saisonniers, c'est à dire de la périodicité des périodes de creux relatifs et de pointe relative. L'application de cette technique graphique très simple est souvent préférable aux procédés plus sophistiqués de désaisonnalisation mis en œuvre par les conjoncturistes actuels. Elle a permis de se faire une idée assez précise du mouvement saisonnier des conceptions, des prix des denrées alimentaires, etc..., qui, dans les périodes anciennes, est presque toujours très marqué par des variations saisonnières.