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Parcours de chercheurs

Le podcast qui va à la rencontre des chercheurs de l'Université d'Artois !

#10 Adrian Grafe, recherche et création(s)

22 juillet 2024
Durée : 00:28:59
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Titre de la thèse : Création et décréation dans la poésie de Gerard Manley Hopkins : l’œuvre de Hopkins lue à la lumière de la pensée de Simone Weil.

Description de la thèse :
Cette thèse propose une lecture interprétative de la poésie de Gerard Manley Hopkins (1844-1889) à travers la métaphysique religieuse de Simone Weil (1909-1943). L’on démontre que la pensée weilienne est apte à servir comme moyen pour interpréter la poésie de Hopkins. Elle est métaphorique, et au coeur de cette pensée réside une des intuitions spirituelles majeures de la philosophe française : la décréation. On explore les interfaces entre la pensée weilienne et celle de Hopkins telle qu'il l'exprime dans ses écrits en prose. En particulier, l’hymne ou le poème kénotique de la lettre aux Philippiens (2, 5-11) s’avère être décisif pour les deux poètes-penseurs que sont Hopkins et Simone Weil, et se trouve par ailleurs à l’origine du concept de « décréation ». Nous étudions la poésie de Hopkins en fonction des éléments de la pensée weilienne présentés. Nous examinons en profondeur The Wreck of the Deutschland (1875-1876), qui instaure l'œuvre poétique de la maturité, puis abordons la question de la beauté, fondamentale pour les deux écrivains, ainsi que celles de la rupture et de la balance, et les multiples expériences de Dieu rencontrées dans l'ode. On s'interroge justement sur la divinité, puis sur le moi qui est en relation, en négociation avec Dieu. Dans ses journaux Hopkins s'exerce à l'attention, notamment celle que l’écrivain porte à la création, y compris dans son sens écologique, attention dont les poèmes sont des manifestations superbes. La perspective weilienne permet de mettre en relief toute une gamme de thématiques : la distance et le déracinement, la beauté en son caractère mortel, la veille et l'attente, et le rôle de l'inspiration dans l'esthétique de Hopkins. La pensée weilienne unifie ces fils divers de la lecture : la poésie de Hopkins est un lieu où Dieu crée, décrée, et recrée le poète et l’homme, et où se rencontrent " la pesanteur et la grâce ".

Parcours académique :

http://textesetcultures.univ-artois.fr/annuaire-des-membres/professeurs-et-mcf-habilites/adrian-grafe

           Parallèlement à ses recherches, ou en symbiose avec celles-ci, Adrian Grafe a eu l’occasion depuis 2018 d’interpréter ses propres chansons en divers lieux, que ce soit des congrès, des colloques ou d'autres événements universitaires, grâce aux organisateurs de ceux-ci. Il a théorisé son approche de l’art de la chanson tel qu’il le comprend et qu’il essaie de le pratiquer, dans un essai, « Degrees and Limits of Expressibility in Popular Song », qui comporte plusieurs textes de ses chansons (https://www.dclp.eu/wp-content/uploads/2021/08/DCLP_N1_GRAFE.pdf).

            Il est également auteur de poèmes publiés en Angleterre ou en France, ainsi que du roman The Ravens of Vienna (Addison & Highsmith, 2022 ; format poche 2023), qui met en scène un poète et sa poésie pris dans le tourbillon de l’Histoire européenne du XXème siècle. Adrian travaille à l’écriture d’un deuxième roman, The Power of the Dog.

Crédits :
Musique : Adrian Grafe, Eva Le Roux : guitares, voix. 
Début: October Sunrise--i. m. Dominique Bernard. 
Fin: Girl from the North Country (Bob Dylan).

 Informations

  • Ajouté par : Sylvain Regniez (sylvain.regniez)
  • Mis à jour le : 22 juillet 2024 11:18
  • Chaîne :
  • Type : Other
  • Langue principale : Français